Une échappée,

Il ne savait pas pourquoi, il ne comprenait pas ses jambes ne lui répondait plus. Dans sa chambre blanche, une odeur de désinfectant embaumait le lieu, enfermé entre deux barrières, il scrutait le plafond, des rayons de soleil se glissaient , il apercevait certaines heures, le bruissement des arbres grâce à leurs ombres.

Des personnes toutes blanches émettaient des bruits de fond, des onomatopées qu'il ne distinguait pas. Mais dans quel pays avait-il atterri?

Pourtant les ombres des arbres lui évoquaient les gros nuages de son enfance, les yeux plissés, il distinguait les rayons du soleil qui effleuraient le bout de son nez, un filet de vent venait se glisser dans sa chevelure si volumineuse qu'elle envahissait tout l'oreiller.

Cette toison qui lui permettait de ressentir le poids de sa tête, il était encore là.

Le soleil poursuivait sa course réchauffant la joue gauche, cette chaleur se diffusait dans tout son corps, vivement que le vent qui soulève les feuilles des arbres viennent le rafraichir, ce vent salé qu'il appréciait tant de recevoir, le vent qui le vivifiait, le faisait revivre juste un instant, le temps d'une promenade en fauteuil avec sa compagne, ce temps de la balade ou il stockait tout ce qui lui permettait de vivre dans cette chambre.

Les cries des enfants et leurs petits mots bizarres, il les observait manger leur barbe à papa en imaginant le goût et souriait devant le vent qui soulevait les jupes des Filles.